Un radar-tronçon à Saint-Jean de Verges : mise au point

Publié le par Moins de décibels

casque-1-sans-bords-jpeg_edited.jpgLe 26 décembre 2010, nous avons adressé à la presse régionale le Compte-rendu de notre Assemblée générale. Dans ce communiqué d’une trentaine de lignes, une seule phrase évoque le radar tronçon : « D’autre part, la mise en place de radar-tronçon est envisagée pour 2011 ».

Dans son édition du 29 décembre, La Dépêche Ariège titre en première page « L’Ariège va tester le nouveau radar. Ce radar d’une nouveau genre sera installé à St-Jean de Verges sur la RN 20 », et l’article est consacré à ce seul sujet, passant sous silence l’essentiel de notre communiqué.

Le 13 janvier 2011, la Gazette ariégeoise publie un article intitulé « Un radar-tronçon contre le bruit sur la voie rapide » qui rend compte, de façon assez complète et fidèle, de notre Assemblée générale.

Ces deux articles ont suscité des réactions diverses et nous tenons à mettre ici les choses au point.

Lors des mesures acoustiques réalisées en avril 2009, le CETE a constaté que plus de 50% des véhicules circulaient au dessus de la vitesse de 110 km/h dont 10% au dessus de 130 km/h et 2,5% au dessus de 150 km/h. Il note que des événements récurrents particulièrement bruyants, comme le passage de 2 roues à allure excessive, ont été constatés auditivement lors de la réalisation des mesures. Les vitesses excessives, inacceptables, ne constituent pas des phénomènes isolés sur cet axe.

Le CETE affirme que la gêne et le mal-être exprimés par les riverains sont fortement liés au climat de stress perpétuel généré par cette suite de pics de bruit plus que par le niveau sonore traduit par les indicateurs habituels qui rendent compte ici de manière très imparfaite de l’atteinte à la tranquillité des riverains.

Lors de la réunion du 9 novembre 2009, le sous-préfet de Pamiers a indiqué qu’il allait demander la pose de radars automatiques fixes sur cet axe. Si cette solution peut être pertinente en certains points précis de la RN 20, comme à Verniolle par exemple, nous considérons qu’elle n’est pas adaptée à la situation de Saint-Jean de Verges vue l’étendue des zones de bruit sur plusieurs kilomètres. Nous avons suggéré que si l'Etat décidait de mettre en place des radars, le choix de radars-tronçons était préférable. Ce type de radar contrôle la vitesse non plus en un point fixe mais sur tout un tronçon de route, ce qui évite le phénomène bien connu des coups de frein intempestifs à l'approche du radar fixe suivis de brutales accélérations aussitôt le radar dépassé. Nous avons également suggéré, lors de cette réunion, un abaissement de la limitation de vitesse à 90 km/h. Ces deux demandes ont été estimées impossibles à satisfaire, lors de la réunion puis par courrier du sous-préfet du 11 mai 2010.

Lors de la dernière réunion de l’observatoire du bruit du 24 novembre 2010, les choses ayant évolué, le sous-préfet a indiqué avoir reçu un accord de principe pour que la RN 20 figure parmi les premiers axes équipés en France d’un radar-tronçon. Il a précisé, ainsi que la DDT, que ce n’est pas la solution unique et que le PPBE doit déboucher sur tout un panel de mesures.

Nous avons pris acte de cette décision. Cependant, ce radar-tronçon ne doit pas être détourné de sa finalité de lutte contre les pics de bruit sur la RN 20. Moins il sera source de contraventions et plus il jouera un rôle effectif de réduction des pics de bruit. Enfin, nous insistons et répétons que la mise en place d'un radar-tronçon, décidée par l'Etat, ne peut être qu’une des actions d’un plan global de protection des riverains de la RN 20.


Nota : pour la signification des sigles CETE, DDT, PPBE… voir ici.

En savoir plus sur les radars-tronçons, sur notre site :  les radars tronçons arrivent et
800 radars-tronçons en France.

Publié dans Au fil de l'actualité

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